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Coaching et dépression Post Partum

Des faire parts de naissance qui témoignent d’un bonheur sans mesure aux réseaux sociaux qui exposent avec exaltation plus que jamais les bouilles de nos chérubins, il serait permis de penser que tout est rose dans les foyers des nouveaux nés. 

Et pourtant derrière ses images idéales,  selon les chiffres officiels le syndrome ou dépression post-partum concernent en France 15 à 30% des mères  soit environ 100 000 femmes par an, 16,7% des mères à 2 mois de l’accouchement. Cette dépression concerne aussi des pères. 

Le baby blues

Le baby blues qui concerne 80% des femmes est une conséquence des changements physiques, hormonaux et psychologiques liés à l’accouchement. Généralement, il n’excède pas 2 semaines et se résorbe de lui-même contrairement à la dépression post partum qui peut se manifester à tout moment et jusqu’à 1 an de la naissance du bébé.. 

Les symptômes de la dépression post partum

Les symptômes de la dépression post partum sont une profonde tristesse, des pleurs fréquents, de l’anxiété, l’absence de plaisir ou des difficultés à s’occuper de son bébé, l’épuisement, parfois le sentiment ou l’impression de ne pas aimer son bébé ou de ne pas l’aimer suffisamment, des peurs, l’angoisse de ne pas y arriver, un fort sentiment de vulnérabilité et d’incompétence.

La dépression post partum relève du soin psychologique, parfois médicamenteux notamment dans les cas de dépressions très sévères ou la détresse est telle qu’elle peut conduire à des idées suicidaires, voire à blesser son bébé. 

Les causes de la dépression post-partum

Les raisons qui déclenchent ou maintiennent  une dépression post partum sont multi- factorielles. 

Ce peut être en partie pour des raisons physiologiques, ( les changements hormonaux, manque de sommeil…) mais aussi par le bouleversement que provoque l’arrivée d’un bébé.

La mère peut se sentir incompétente ou perdue devant les besoins de son bébé et démoralisée par les nombreuses tâches.

L’arrivée de l’enfant marque aussi un changement de positionnement, d’identité, on devient parent. Cela accroît le sentiment de responsabilité et donc la tension psychologique qui en découle. 

Par ailleurs, l’arrivée d’un nouveau né est parfois le lieu de certains deuils car la naissance est le passage de l’idéalisation à la réalité. Idéalisation du bébé, idéalisation de la maternité. La maternité peut aussi parfois réactiver un manque de confiance ou d’estime de soi.

Le coaching, une démarche positive dans le syndrome post partum.

Une démarche positive car de nombreuses souffrances liées au syndrome du post partum sont liées à nos croyances envers la maternité. Des croyances qui pour la plupart sont véhiculées par notre société. 

Cela n’a pas toujours été le cas, mais l’image de la maternité dans notre société est idéalisée par les médias dont la publicité qui depuis plusieurs décennies usent et abusent des facéties de nos enfants à des fins financières. Elle est idéalisée aussi par les politiques et par de nombreux parents qui n’osent pas dans ce contexte exprimer leurs difficultés et l’ambivalence des émotions qui peuvent les traverser. 

Cette image idéalisée d’une mère spontanément et naturellement efficace instinctivement aimante, favorise la culpabilité et une image de soi négative des mères qui ne se reconnaissent pas dans cette image. 

“ Je n’y arrive pas, je ne sais pas m’en occuper, je ne comprends pas ses pleurs, je ne suis même pas sûre de toujours aimer mon bébé, je n’ai pas l’instinct maternel…. donc, je suis une mauvaise mère,  je culpabilise de ce constat et suis malheureuse”.

Ses réflexions naissent de la dissonance entre  “ce que je crois sur comment devraient être les choses”  et du ressenti de ma réalité.

Si je pense que ma réaction est anormale,  alors je culpabilise m’enferme dans des schémas délétères et contre productifs, alors que si je pense que c’est normal et naturel d’être déstabilisée car on sait depuis les années 80 grâce aux travaux très documentés d’Elisabeth Badinter que l’instinct maternel relève plus du mythe que de la réalité et que la relation entre la maman et son bébé relève d’un apprentissage réciproque, alors je suis plus en capacité d’être indulgente avec moi même, d’apprendre et donc de tisser des liens très positifs.

Questionner ses croyances

Questionner ses croyances, les images que l’on a  de la maternité, de la parentalité me paraît fondamental pour dépasser certaines difficultés ou fragilités.

Qu’est ce que je crois sur le rôle de la mère? Sur l’attachement qu’elle porte à son enfant? Quels sont ses devoirs? Est ce que son rôle est plus important que celui du père? Est- ce que tous les soins relèvent de sa responsabilité? Est ce qu’elle peut partager sa charge mentale? Avec qui ? uniquement le père? Est- ce qu’elle  doit être à 100% avec son bébé? 

Questionner ses croyances, c’est questionner des façons de pensées qui se traduisent par des actes, des attitudes. Les questionner c’est donc s’octroyer le droit de remettre en question certaines obligations, certaines idées qui peuvent être obsolètes dans la situation présente.

Dans tous les cas, cela permet d’être plus conscient des schémas de pensées qui nous animent. 

Questionner ses valeurs

Questionner ses valeurs est aussi fondamental.

Qu’est-ce qui est important pour moi? Qu’est ce que je veux apporter à mon enfant? Quelles sont mes priorités ? Quelle est la relation de couple, que je veux/peux préserver? Quelles sont les valeurs que je partage avec mon, ma conjoint-e?  Quelle famille je construis?….

Questionner ses valeurs est important car cela permet de ne pas perdre de vue, parfois au détriment de choses mineures ce qui est important pour soi. 

En phase avec ses valeurs, conscient-e de ses croyances, la mère voire le père en souffrance pourra  faire émerger ses besoins, les  limites et solutions nécessaires pour diminuer les troubles du syndrome post partum et profiter pleinement des moments uniques que représentent l’arrivée d’un bébé.

Pour vous aider dans cette démarche, n’hésitez pas à me contacter.

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